Corbier, de bonnes news
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En fait je suis vachement aimé. Je ne le savais pas ! Ça n’a l’air de rien, mais ça compte quand même.
Voilà quasiment dix ans que je n’avais pas mis les pieds dans une émission de télé, abstraction volontairement faite de celle de Ruquier du 3 janvier dernier, où mon apparition avait été très courte et pas du tout remarquée, ou si peu. Chez Delarue dont on m’avait dit pis que pendre, je me suis senti accueilli, en confiance et pas trahi pour un rond. Je ne sais pas s’il aura le temps ou l’occasion de lire ce nouveau numéro de votre magazine préféré, mais si quelqu’un veut lui transmettre mes remerciements, qu’il sache qu’ils sont sincères.
Je lui dois beaucoup à cet homme. Depuis cette émission, je ne décolle plus de mon ordi… L’émission est d’abord passée le 28 mars en Belgique puis le lendemain en France. Depuis cette date et jusqu’à la fin du mois, quatre jours, j’ai reçu 1147 mails d’amour, d’amitié, d’encouragements, de félicitations. Des mails de stupeur, des mails effarés, de soutien, d’aveu de révélation, des mails de joie qui célébraient nos retrouvailles. Des mails de jeunes, de vieux, de mères de famille, de couples, de loups solitaires et de belles amies perdues de vue qui viennent me chatouiller les pieds quarante ans plus tard…
Rien que du bonheur ! Les ventes de l’album ont décollé, des propositions de contrat sont arrivées.
Je baigne dans le bonheur.
Ah que c’est bien de se sentir aimé !
Du coup plein de nouveaux abonnés au Petit Corbinou. Soyez les bienvenus ! Ce numéro vous est dédié. J’espère qu’il vous amusera. Il n’a pas d’autre but.
C’est parti.
Une journaliste d’investigation m’avait téléphoné le 8 mars en me proposant de venir raconter ma vie après la télé. Pourquoi pas. La presse est toujours friande de ce genre de choses : Que sont-ils devenus ? Y a-t-il une vie après la télé ? Comme je ne croule pas sous les demandes, j’avais donné mon accord. La journaliste m’avait donc fait parler longuement au téléphone, et j’avais tout déballé. Pourquoi j’étais parti volontairement de la télé. Ce que j’avais fait ensuite. Où j’étais allé et ce que j’étais devenu. Mes envies, mes rêves, mes espoirs, ma famille… Enfin toutes ces choses dont on pense que ça ne va intéresser personne, mais qui passionne la presse… Je m’étais prêté tout à fait volontairement à cet exercice, et la demoiselle m’avait dit qu’elle était enchantée de mes réponses, qu’à son sens il n’y aurait aucun problème pour que je vienne raconter tout ça à la téloche. En raccrochant elle me dit même : «Ne vous en faites pas Corbier, dans 48 heures vous aurez notre réponse, mais à mon sens c’est bon ! » En effet, j’eus même droit à la confirmation vingt-quatre heures seulement plus tard.
Une équipe devait débarquer chez moi le 18… Mes boyaux en décidèrent autrement, et c’est le 22 que deux techniciens (cadreur et son) et une journaliste, Aude Pavani, ont planté leurs outils à la maison. La demoiselle avait le compte-rendu de ce que j’avais raconté à sa collègue, et elle entreprit de me filmer racontant mes misères… Par chance, elle ne donna pas dans le misérabilisme, et je pus lui narrer quantité d’anecdotes dont elle su tirer la substantifique moelle !
Où ça se corsa un peu c’est lorsqu’elle décida que nous irions tourner dans un petit bois voisin, à une dizaine de kilomètres de mon domicile. J’avais encore un peu de mal à marcher, mais fier, j’entendais ne rien dire du tout. Elle me fit escalader une butte, une seconde, marcher dans la gadoue… Regarder le ciel… Bref, elle me fit gentiment gesticuler, et lorsque la séquence s’est achevée je fus ravi de me mettre au chaud dans la voiture, d’autant qu’il y avait un sale crachin et que ça glissait méchamment…. Ça glissait même tellement que la bagnole s’est embourbée !!! Impossible de sortir du petit bois… Et la nuit qui arrive… Et la pluie qui s’installe durablement… Et le froid…. Et la fatigue… Et mon bidon qui me tiraille… Bien sûr les téléphones portables ne passent pas… Il faut se déplacer. Je vais chez un cultivateur dont j’ai repéré la ferme à un km de là, lorsque nous nous sommes engagés dans le chemin forestier. Je lui raconte notre aventure. Il est très sympa. Très en forme. Ça l’amuse beaucoup cette histoire, mais hélas, il ne peut rien pour nous, ses tracteurs sont en déplacement à l’autre bout du département… Avec les techniciens on place des branches sous les roues de la bagnole, on pousse. On se prend de la boue dans la tronche. C’est super ! J’adore la télé ! Gégé, au secours !!! Mon copain qui m’a sauvé la vie, viens vite ! Je retourne chez le cultivateur et j’appelle mon Gégé. Par chance il est très copain avec le maire de son village et une bonne demi-heure plus tard Monsieur le Maire dans son 4X4 surgit tel superman fendant la couche de nuages, nous tracte et nous ramène sur l’asphalte et nous pouvons enfin rentrer chez moi. On est tous vannés. Cassés. Épuisés. Flapis. Si je me laissais aller j’irais me coucher. Il nous reste encore du boulot. Filmer ma cheminée…. Faire un reportage sur mon fils et le site qu’il m’a si gentiment conçu… Ma femme sort les spaghettis. Apéro. Merguez. Il pleut. On s’en fout. La cheminée chante. Il fait bon. Les chaussettes des techniciens sèchent devant l’âtre. On dîne. On reprend le tournage. Trois-quatre scènes. L’équipe se sauve. On s’embrasse. Je viens de me faire de nouveaux amis. Je suis rétamé. Dodo. Il est plus d'une heure du matin !
23 mars
L’ambulance a été commandée pour dix heures. Le conducteur est un type du coin. Il connaît bien son boulot. Il me fait la causette. Nous roulons tranquillement. Il fait beau. Tout va bien. Quatre-vingt-dix kilomètres d’ambulance, c’est sympa. Jamais je n’en ai fait autant. Quel plaisir. Une ambulance c’est très rond, très doux. On ne sent pratiquement pas les chocs tandis qu’elle avance. En fait c’est une idée de l’équipe de Delarue, cette ambulance.
Comme on n’a pas pu tout tourner la veille avec cette histoire de bagnole embourbée, l’équipe d’Aude Pavani s’est décidée pour une prise avec Jacky dans un restaurant parisien… Je suis content de le voir mon Kiki. On s’aime bien. Il est gentil. Il a toujours été là quand j’étais bien dans la merde. Discret et souriant. Faisant semblant de rien, mais pas dupe. Alors on s’embrasse quand il arrive et on tourne à toute vitesse comme à l’époque des émissions que nous faisions ensemble. Pas besoin de discutailler pendant des heures pour savoir ce que nous allons dire. Il se lance. Je le rejoins. Il enchaîne. Nous nous guettons. Nous nous répliquons. On a fait ça toute notre vie. Pas l’ombre d’un problème. En un quart d’heure l’affaire est torchée. On déjeune tous ensemble. Une journaliste d’Ici Paris vient nous rejoindre. Belle ambiance. Je me sens bien. Quand l’équipe de télé s’en va, quand la journaliste est partie, je retrouve mon ambulancier qui me conduit dans hôtel en face de la Maison de la Radio où doit s’enregistrer la dernière partie de l’affaire. Delarue m’a réservé une chambre. Je monte. Je me couche. Je m’endors dans les dix minutes qui suivent. Il est quatorze heures. Je refais surface vers 18 heures. Je me sens bien. Je prends une douche et tout serait parfait si j’avais pensé à prendre une trousse de toilette… On me verra à la télé, le poil hirsute mais bon… je m’en fiche un peu. Je suis bien dans ma tête et dans mes membres et ça me semble le plus important.
À la Maison de la Radio, on me donne une loge. Une infirmière a été convoquée. Elle me pique. Une intradermique. La piqûre la plus simple du monde et la plus chère aussi. L’infirmière adorable est venue exprès d’Asnières pour me la faire. Elle prend la seringue et le liquide tout préparé. Je baisse mon jean. Elle pique la cuisse. Vingt secondes plus tard, je me suis rhabillé. Cinquante euros… Trente-cinq pour les frais de transport…. Dix pour les taxes… Cinq pour la piqûre. Et alors, elle n’est pas belle la vie ?
Les copains des sitcoms qui ont été invités à participer à cette émission sont là. Tout le monde vient me dire bonjour. On m’embrasse. Je me sens un peu le patriarche de cette soirée télé. Je suis content de revoir Justine et Magalie de Premiers Baisers. Je les aimais bien lorsqu’elles étaient gamines et qu’elles venaient jouer avec nous sur le plateau. Je connais moins les autres, Patrick Puydebas ou Rochelle, mais tout le monde est aimable et souriant. Il y a aussi des chanteurs que je ne connais pas mais qui semblent avoir marqué les mémoires. On m’assoit à la droite d’une jolie dame et comme je lui demande qui elle est, elle me répond avec un grand sourire qu’elle a été Miss France… Honte sur moi. Je ne l’avais jamais vue ! Le reste vous l’avez vu c’était dans le poste le 29 mars.
Ça s’est très bien passé. Lorsque Jean-Luc Delarue m’a présenté, les hurlements qui ont jailli des gradins m’ont, pourquoi ne pas le dire, fait très plaisir. Je ne m’y attendais pas et je me suis senti aimé. C’est du tout bon. Delarue ne m’a pas piégé. Les questions qu’il m’a posées étaient tirées de ce que j’avais raconté au téléphone à la journaliste d’investigation. J’ai senti qu’il m’aimait bien. J’ai été à l’aise. J’avais envie de rigoler. Je ne comprenais pas trop pourquoi j’étais là. J’étais sur une sorte de nuage… C’était vachement bien. À la fin de l’enregistrement, un type est venu me chercher. Il m’a pris par le bras. On est allé ensemble jusqu’à l’ambulance…. Et je suis rentré chez moi : 90 kilomètres plus loin. Il était une heure trente du matin.
Je me suis couché. J’ai dormi comme une souche. Le lendemain matin en me réveillant j’avais la bronchite !!!
J’ai vécu un mois rigolo et plein de surprises. J’aimerais bien que ce soit comme ça tout le temps. La télé, les journaux, les radios, les concerts… Pour être franc, j’ai même eu l’impression que j’avais rajeuni. Bien sûr ça m’a fait plaisir, mais je ne suis pas complètement dupe, je sais que la route est encore longue. Je sais que les types qui m’ont chassé de leurs colonnes de presse ou de leurs radios ne sont pas encore disponibles pour changer d’avis, mais bon sang quand il y a une éclaircie, il faut savoir en profiter. C’est ce que j’ai fait. Je ne regrette rien du tout.
Jacky m’a téléphoné après l’émission de Delarue. Ça m’a fait vachement plaisir. Des copains chansonniers m’ont appelé aussi, Serge Llado, Florence Brunold, j’ai reçu des mails de France, de Belgique, de l’île de la Réunion, de Polynésie, de Grande-Bretagne… Tout le monde m’aime… C’est chouette non ?
À vite mes chéris
Une bise pour les filles et une grande tape virile dans les dos des copains.
Je vous aime.
Corbinou.
source Le ptit corbinou www.francoiscorbier.com
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- inconnu25
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Ayant cotoyé dans sa carriere, Georges Brassens ou Alain Barriere, il a fait beaucoup de Music Hall notemment au "Caveau de la république". Interpretant des chansons flash.
En 2002, il revient avec un nouvel album plus adulte, qui se rapproche des textes de Georges Brassens, entre autres. Puis il sort son premier live, en 2004, avant son nouvel album "Tout pour etre heureux" en novembre 2005.L'Erika, Les épinards, Regles bleues, Belette, la galère Capitaine, sont ses nouveaux tubes.
Il prepare actuellement son 3è album, mais avant fini sa petite tournée en France et en Belgique, notemment à Lyon et à Paris.
Une interview tres interressante car une personne tres tres franche!
Corbier n'a pas sa langue dans sa poche (deja sur son "Petit Corbinou", sa newsletter de son site), il nous dit ce qu'il pense de l'avenir du disque, des maisons de disques, de son métier, de la star ac...
http://www.bide-et-musique.com/artist/76.html
Bonne écoute.
http://www.francoiscorbier.com
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- inconnu25
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Vous êtes fans de guitare mais nuls en musique ? Vous possédez une guitare et vous passez votre temps à souffler dedans en croyant que ça se manipule comme un harmonica ? Vous achetez des revues qui vous permettent de progresser mais ça n’avance pas ? La chanson-flash est un système qui vous branche bien mais vous ne savez pas comment faire pour en composer une ? Parfait. Désormais tous les trois mois, vous me retrouverez dans le DVD qui accompagne Guitar Part. Vous saurez tout sur la chanson flash. Je serai votre professeur ! Bonheur !
Presque des hommes
Je vous en avais parlé à l’époque. Un réalisateur jeune et dynamique m’avait invité à Toulouse voici quelque temps. Il m’avait demandé de composer une chanson pour le générique de son court-métrage. Ce qui fut fait. Il m’a ensuite filmé sur un fond bleu et glissé dans son film !
Vous êtes collectionneurs de mes âneries ? Je vous invite à vous rendre sur le site : presquedeshommes.free.fr
Vous connaissant, je pense que vous ne serez pas déçus !
Avec egalement un titre inédit téléchargeable : "Les vieux copains de la télé"
source : le Petit Corbinou
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