il y a 19 ans 8 mois #19156 par inconnu25
14ans sans Gainsbourg a été créé par inconnu25
Il y a 14ans, Gainsbourg nous quittait...

Biographie : son parcours

Serge GAINSBOURG de son vrai nom Lucien GINZBURG vint au monde le
2 Avril 1928 au petit jour à la maternité de l'Hopital de la Pitié.
Il est fils de Joseph et Olga Ginzburg -immigrants Juifs de la Russie- ayant fuit la Russie en 1917 devant la Révolution sanglante.
Joseph fut lui meme pianiste dans des bars nocturnes au commencement à Istanbul et par la suite à Paris. En 1927 née Jacqueline Ginzburg soeur ainé de la famille.
Le petit Lulu a cependant failli ne pas voir le jour car sa mère Olga après avoir perdu un fils de seize mois suite à une vilaine pneumonie se retrouva enceinte à nouveau (de Serge !) ne voulant en aucun prix conserver l'enfant. Sa mère devant les conditions hygièniques effroyables de l'avortement fit machine arrière et mit au monde Lucien et sa soeur jumelle Liliane. De cette réalité de la vie et par chance du revirement de décision de sa mère à son encontre concernant sa venu au monde Gainsbourg dira plus tard :


"Je suis éternellement sursitaire... en sursis continuels, répétés accumulés...
Tout ce que je vis, je le vis en frôlant des issues inéluctables."


Il dit encore :


"...Mon berceau était si près de mon cercueil que je n'ai point failli naitre.
Tout ce que je vis de grand -amours et peines- je le vis, en frôlant le dernier abîme."




Education
musicale : Partitions classiques


De son origine Gainsbourg aimait à dire :


"Comme Einstein, Chaplin, comme Jesus, je suis Juif. Mais Juif d'abord, Russe ensuite."



Ils vivent dans un appartement situé rue Chaptal à Paris, rue de petite bourgeoisie. Son père travaillant comme pianiste de "complaisance" la nuit, retrouve le jour sa passion et ses gammes "classiques". C'est ainsi que Lucien sera bercé dès sa naissance de mélodies et compositions classiques...
Entre autres partitions de Scarlatti, Bach, Chopin, Shumann, ou encore Litz ou Rachmaninoff... d'où l'influence là aussi qui suivra Gainsbourg tout au long de sa carrière pour des compositeurs tel que Chopin qui je crois était celui qui le touchait le plus...




Lulu et
Fréhel, la rencontre

1938 : Lucien fête ses dix ans et les Ginzburg se pressent afin de tenter de voir la grande Fréhel -chanteuse de music hall de la rue- vivant à deux pas de chez eux "chanteuse avant gardiste de PIAF, une de ses chansons les plus connues se nomme "La Java Bleue"... Le petit Lucien cette année là a alors la chance de l'approcher un jour à la sortie de l'école et de se faire payer par la très renommée chanteuse un diabolo grenadine dans un café ou Celine, Marcel Aymé et le peintre Gen Pol étaient sous l'Occupation de fidèles clients...

Fréhel a fini sa vie dans l'alcool et les drogues dans la plus grande indifférence elle chantait l'amour décu, la prostitution, la drogue...



Bien plus tard suite au hazard de cette rencontre, Gainsbourg reprendra les mêmes thèmes mélancoliques et s'en influencuera dans le style et la veine de la plupart de ses chansons.
En attendant Lucien est élevé "au grain" -gammes et partitions classiques- et son père n'a de cesse de lui apprendre le piano et le solfège d'une facon extremment rigide et rigoureuse qui lui coutera quelques larmes mais qui font que Lucien crèvera un jour sa chrysalide et deviendra Serge...
Malgré la rigidité chez lui, Lucien connait ses deux et inséparables poisons : rencontre avec la première cigarette en 1939 pendant qu'éclate la guerre subrepticement...son deuxième ? les Filles...mais sous l'aspect purement platonique !


Quelques paroles de Fréhel :
"La Coco"

L'orchestre jouait Un brillant tango
Dans ses bras il tenait sa belle
Moi sur la table
J'ai pris un couteau
Et ma vengeance fut cruelle
Oui j'étais grise
J'ai fait une bêtise
J'ai tué mon gigolo
Devant les copines
Comme une coquine
Dans l'coeur J'y ai mis mon couteau
Donnez moi de la coco
Pour troubler mon cerveau
L'esprit s'envole
Vers le seigneur
Mon amant de coeur
M'a rendue folle




L'étoile jaune


Il connait aussi alors le fameux port obligatoire à cette époque et qu'il porte fièrement : l'Etoile Jaune...
Un jour que sa mère discute les prix de quelques lègumes : un milicien s'avance et l'interpelle lui faisant savoir qu'elle ne porte pas son étoile et qu'elle a l'obligation de le faire.... Lucien bondit s'interposant et dit ceci à sa mère :


"-Maman, il faut que ton étoile brille, tu m'entends !, comme une soeur du ciel !"


Malgré une scolarité sans difficultés, Lucien quittera le collège sous les reproches incessants que ses professeurs lui adresse sous le joug de l'occupation peut etre dûent justement à un physique caricatural au possible de l'interpretation juive...
Il s'inscrit à l'Académie Montmartre pour apprendre l'Art pictural.
Par la suite Joseph GINSBURG envoit sa petite famille du côté de Limoge afin de les protéger jusque 1944 où Lucien et sa famille peuvent revenir sur Paris et vit enfin une jeunesse plus paisible...


L'amorce de la
Peinture




1945 : Il s'inscrit à dix sept ans,au Cours de la grande Chaumière et amorce une passion qui n'aboutira jamais LA PEINTURE...

Gainsbourg encore " Lucien" s'esquintera à trouver et à acquérir son propre style en peinture jusqu'en 1960 où il rendra son tablier... et ses pinceaux.
Il résumera cette période et son échec cuisant en accouchant de cette sublime phrase :


"La vie est un hasard contraire aux destinées..."

Il dira aussi une phrase plus amère et empreinte d'une incroyable nostalgie et de ce qu'il vouait à la peinture...:


"Un métier, un art qui me donnait un équilibre que je ne trouve pas dans la chanson. Figuratif, cubisme, surréalisme. A la Maturité, j'ai abandonné mes tubes et mes pinceaux puis détruit toutes mes toiles..."



De 1960 à 1991
"si je veux réussir, il faut que je choque les gens"



Les années qui précèdent 1960 sont pour Gainsbourg de rudes années et pour se payer ses croissants crème il apprend le dessin aux enfants et se spécialise dans la colorisation de photos en noir et blanc destinées à la présentation des films dans les salles de cinéma.
Il découvre le jazz grâce à l'apparition du micro-sillon ceux qu'il aime : Art Tatum, Thélonious Monk et puis style be-bop : des pointures comme Dizzy Gillespie, Art Blakey et Charlie Parker. Gros faible aussi pour Django Reinhardt, inclassable manouche et essentiellement Billie Holiday qui l'émeut au plus haut point.

En fait Lucien commence à composer dès 1954 date cruciale car création de la chanson "Les Amours perdues" - chanson qu'il offrira à Juliette Gréco.

1955 : Il prend le relais de son père en tant que pianiste au Touquet précisemment au "Club de la foret"...

1958 : il trouve une place de pianiste au "Milord l'Arsouille", un cabaret à la mode. Il décide de s'appeler Gainsbourg en honneur-nostalgie au peintre anglais Gainsborough il accompagne Michèle Arnaud, très timide derrière son piano.

Un soir se pointe Boris Vian pour lui c'est la révélation le côté dandy et provocateur l'enthousiaste incroyablement ! Il réalise là qu'il a peut être à faire dans la chanson cet art mineur comme il disait...

Tout doucement il finit par percer sous deux camps divisés en opinion à son encontre : les séduits et les révulsés... Révulsés bien entendu par son physique dans une époque où l'on ne misait que sur la beauté.



Gainsbourg chante le cynisme, la misogynie, l'arrogance mais sous son air timide il intrigue les gens et surtout la gente féminine.
Le producteur Denis Bourgeois réalise qu'il est face à un nouveau style et un nouveau charisme ainsi quelques semaines plus tard Gainsbourg se retrouve en studio pour la naissance de son premier disque "Du chant à la Une !..." critiqué tout zazimut, seul Vian défend son compère et son originalité.


Malgré tout une chanson se détache très nettement de cet album "Le poinconneur des lilas" qui sera repris par les Frères Jacques, Jean claude Pascal et Hugues Aufray.

1959 : Vian meurt et il publie en son hommage sa pochette : on voit Gainsbourg en costume, cravate et pistolet : son deuxième vingt-cinq centimètre :

"Du claqueur de doigts, je dirai qu'il sévit devant les juke box d'ici et d'ailleurs, de l'Amour à la Papa, que cela ne m'intéresse pas, d'Indifférente, qu'il s'agit d'un mauvais joueur et d'Adieu créature, d'un tricheur. Quant à la Nuit d'Octobre je n'en rendrai compte qu'à Musset et je sais qu'il me pardonnera."




Fiasco complet sur ce disque Gainsbourg a du mal en tant qu'interprête par contre côté auteur il cartonne. Gréco (chante Gainsbourg), Clay (Lily taches de rousseur), Pia Colombo (Défense d'afficher) le chante.


1960 : il se lance dans les musiques de film Cha Cha Cha du loup -thème de "Les loups dans la bergerie" publié en 45t

1961: il sort l'Etonnant Serge Gainsbourg avec de grandes références litéraires : Hugo (Chanson de Maglia), Arvert (le sonnet d'Arvert), Nerval (le Rock de Nerval), Prévert (La chanson de Prévert). Cette dernière chanson obtint un succès retentissant et Michèle Arnaud, Isabelle Aubret, Gloria Lasso, Cora Vaucaire se précipitent pour la reprendre !

1962 : Nouvel hommage à Boris Vian avec un quatrième album Serge Gainsbourg contenant intoxicated Man (référence directe à "Je bois" de Vian). Parution EP de la Javanaise. Composition de l'Accordéon pour Juliette Gréco alors qu'un groupe de rock de série B reprennent pour la première fois un de ses titres : Quand tu t'y mets.

1963 : Parution de l'album Confidentiel. Gainsbourg cependant doute... voila qu'un nouveau phénomène musical apparait s'appelant "Rock'n'roll".


"Quand les groupes rock francais sont arrivés, je n'étais pas brillant. C'est France Gall qui m'a sauvé la vie car j'étais vraiment en perdition en 63-64 avec tous ces jeunes. Annie aime les sucettes est une grande chanson, osée pour l'époque. Par la suite, elle l'a reniée. Pauvre petite France Gall ! Et quand on lui a demandé pourquoi elle ne la chantait plus, elle a eu un mot superbe... Elle a répondu que ce n'était plus de son age.
Moi je ne regrette pas cette partie de ma vie. Du coup j'existe toujours. Un peu après, en 66 j'ai fait Docteur Jekyll et Mr Hyde qu'on a mis en boïte à Londres, d'où la sonorité."



1964 : Sorti de Gainsbourg Percussion dernier plaisir exotico-jazzy préfigurant l'explosion afro-beat des années 70. L'ancien pianiste du Milord l'Arsouille va en effet enterrer les "yéyés" sur leur propre terrain.




Maître
Chanteur ...


Durant toutes ces années à la suite des tas de chanteurs se disputeront ces chansons Régine "les Petits Papiers", Petula Clark "les Incorruptibles", Michèle Torr, Dalida, Marianne Faithfull, Mireille Darc, Jean Claude Brialy et Anna Karina (dans la comédie musicale Anna) Claude Francois "Hip ! Hip ! Hurrah"



1968 : Il sort un album de compilations avec Brigitte Bardot sur lequel figure un unique duo "Bonnie and Clyde" créé lors d'un show télévisé le 31.12.67.
68 toujours, sorti d'un second album Initials BB premier album rock de Gainsbourg. Pendant que Bardot s'épuise sur les ondes avec son Harley Davidson, que Moreno reprend Desperado primitivement prévu pour Mireille Mathieu, Serge tranquille chante l'Herbe tendre avec son compère Michel Simon (BO du film "Ce sacré grand père" et croise le chemin de Gabin pour la musique du film "Le pacha" (BO : Requiem pour un c..)


1969 : Année érotique avec Birkin Jane et parution du fameux disque "je t'aime moi non plus" Titre que Gainsbourg fera retirer lui meme en décembre (après les interdictions en Italie, en Suède, en Espagne ou encore au Brésil) pour le remplacer par "La chanson de Slogan"

1971: Gainsbourg est au sommet de sa carrière il est aussi connu que les Beatles et devient le plus gros exportateur mondial de chansons. On ne peut plus rien lui refuser. Aussi, quand au terme d'une année sabbatique (côté disques, s'entend) il décide de se lancer dans l'aventure de Melody Nelson, bénéficie t il du soutien total de sa compagnie phonographique. L'album tourne entièrement autour de Jane Birkin sur des arrangements de Jean Claude Vannier énorme succès en .

1972 : unique single "La Décadanse". Pendant ce temps il fignole la nouvelle revue de Zizi Jeanmmaire au Casino de Paris.

1973 : Parution de son album "Vu de l'extérieur"et dans le meme temps sortie de celui de Jane Birkin "Di doo dah"

1975 : Nouveau concept album Rock around the Bunker. Accueil mitigé. Sa provocation sur l'ironie face au nazisme en gêne plus d'un. Il concrétise pendant ce temps un vieux rêve en réalisant son premier film Je T'aime moi non plus.

1976 : L'homme à la tête de chou. Certainement un des plus bels albums que Gainsbourg ait fait. Il signe la nouveauté du talk over sur des rythmes reggae.
Donna Summer livre une version de seize minutes de Je t'aime moi non plus et le groupe Starshooter réinjecte quelques vitamines à l'increvable Poinconneur des lilas pour fêter les 20 ans de carrière de Serge.

1979 Serge surprend tout le monde en reprenant "Aux armes etc"... il a filé en Jamaïque et a enregistré avec le gratin de Kingston. Tabac sans précédent et Gainsbourg reprend la scène pour la première fois depuis 15 ans. Accompagné du groupe Bijou puis avec ses musiciens rastas pour un concert au Palace.

1980 : le double album du Palace sort en cette année. Pendant ce temps il fait un autre album avec Dutronc "Guerre et pets" et interprête Dieu est un fumeur de Havanes avec C. Deneuve.

1981 : Un album entier est dédié à la belle Deneuve "Souviens toi de m'oublier" Il retourne au reggae avec Mauvaises Nouvelles des Etoiles ou apparaît pour la première fois le fameux Gainsbarre.
Trois albums interprètes : Bashung, Birkin, Adjani + un deuxième film "Equateur".

1984 : Love on the Beat enregistré à New York sa plus grosse vente.

1986 : Gainsbourg live reflet fidèle de ses concerts du mois de septembre précédent au Casino de Paris. Sorti d'un disque avec son ami Eddy Mitchel "Vieille canaille" sur fond jazzy. L'été il entame le tournage de "Charlotte for ever" avec sa fille dédié à son attention.

1987 : You're Under Arrest (titre piqué à un disque de Miles Davis) accompagné de musiciens new yorkais de Love on the Beat. Gainsbourg choisit cette fois le style Bronx-rap reprenant en prime "mon Légionnaire" masculinisé à outrance et sur les memes sillons se livre à un ton moralisateur antidrogue "Aux enfants de la chance".
Gainsbourg surgit là ou on ne l'attend pas...

1989 : Grave problème cardiaque et ablation d'une partie du foie.

Pêle mêle :

1990 : Made in China pour Bambou, la mère de son fils Lucien puis Variation sur le même t'aimepour Vanessa Paradis, White and Black Blues pour Joelle Ursull et enfin le sublime Amour des feintes pour Birkin. Puis dernier film "Stan the flasher"

1991 : mois de Mars... Extinction de Gainsbourg et de sa dernière cigarette.... bientot c'est l'été et Gainsbourg cette fois n'est pas au rendez vous je veux parler du Touquet là où tout démarra. Il venait tous les ans là bas comme en pelerinage prevue et avait conservé toute la modestie avec laquelle il débuta.


"Une fois il est venu avec Jane et deux petites filles en Rolls, accompagnée de la nurse. raconte la fille du restaurateur du lieu...Il était descendu au Wesminster. Jane traversait les cent mètres qui nous séparent de l'hotel au Club de la Foret -aujourd'hui le Flavio -à pieds nus..."


Biographie : ses amours

Je penche pour les corps et fleurs artificiels
L'impression polychrome et la visee reflex
Par laquelle parfois l'on entrevoit des sexes
Virer du singulier au feminin pluriel...
J'ai toujours cru bon de passer a l'essentiel
Appreciant surtout le grand angle et la surex
C'est vrai je dirais meme qu'il m'est arrive presque
En tirant mes ektas de ces extases telles
Qu'en visionnant mes petites aborigenes
Shirley T.Lolita madonne et autres naines
Je me suis pris a regretter de n'etre pas
Le prince Vibescu des onze mille verges
Ou le Gilles de rais de Huysmans J.K
Deflorant les pygmees au coeur des forets vierges...


Poème © Serge Gainsbourg




Education
sentimentale : l'âme slave ...


1948 : Gainsbourg rencontre Elisabeth LEVITZKY durant sa période ou il cherchera à devenir peintre, ils se marient en 1951 elle croit en lui...
A cette époque Serge Gainsbourg, encore Lucien est fauchman
Ils s'installent en 1956 dans une chambre de bonne. La passion entre eux se dissipe et Elizabeth le trompe.
Ils divorceront le 9.10.1957 malgré tout ils demeureront proches l'un de l'autre pendant 40 ans et continueront à se voir..


1958 : Rencontre avec Francoise Pancrazzi, dit la "princesse Galitzine" (son ex mari était directeur d'un grand magasin Boulevard Haussman.
Serge bien entendu la baptise de ce nom en référence aux "Galeries Lafayette" !


1964 : Il épouse Francoise.
Toujours malempoint financièrement il loge chez elle à l'époque il a 35 ans.
Elle est le reflet du chic, elle a de l'argent, elle le gate et lui apprend l'élégance vestimentaire et le gout du "précieux".
Elle lui donne deux enfants : Natacha et Paul


1966 : ils divorcent et la retrouve pourtant de Novembre à Octobre d'où la naissance de Paul au printemps suivant année 1967.
Puis vinrent... :








Elisabeth Levitzky

.................. Sa première compagne : Témoignage


Brigitte Bardot

.................. "Et dieu crééa la Femme" Bardot la légende


Jane Birkin

.................. La muse, l'Amour, l'Amie de Serge



Catherine Deneuve

.................. La confidente


Bambou

.................. Sex and Drug and Rock'n Roll !

Biographie : sa peinture

L'échec de la
Peinture ...




Avant de commencer en tant que Pianiste de Bar, Serge Gainsbourg s'essaya à la Peinture qui demeura un échec pour lui...
On peut se dire que si il avait eu le succès escompté dans cet art, il n'aurait certainement pas bifurqué dans la chanson.
Il suivi le parcours du novice d'abord par des lecons de dessin à l'académie Montmartre puis, à l'âge de 17 ans, fut élève d'André Lhote à l'Ecole nationale des beaux-arts. Il le préférait de loin à Fernand Léger :

"Préférer Lhote à Léger, c'est se méfier du fort et choisir le joli."



A 28 ans, il persiste toujours passant du figuratif à l'abstrait.
Par les échos que nous avons de lui, on dit ce jour que Gainsbourg avait plus un véritable don du dessin : pour preuve le portrait à l'encre de chine croqué au vol de Jane ou encore celui d'Elisabeth - mais que la peinture, l'art et la manière de savoir mélanger les couleurs et de les disposer, n'était pas son plus grand atout...
A 30 ans, soit passé 13 ans d'essai et d'acharnement dans ce domaine, il finit par s'avouer "vaincu" ayant passé des années de bohême et de maigre pitance il rend donc son tablier et ses pinceaux.

De ses multiples tableaux, il ne garde rien, de rage et de colère ? rien ne reste aujourd'hui, il sacrifie toutes ses toiles et détruit ses chevalets...
Il restera toute sa vie cependant obnubilé par la peinture. Se rendant fréquemment au Louvre pour y admirer, subjugué, les oeuvres.
Deux de ses peintres favoris : FRANCIS BACON & GERICAULT (Le Radeau de la Méduse).

Ecrivain et Peintre admiré énormément par Gainsbourg : PICABIA réalisa une oeuvre qu'il affectionnait particulièrement : "Jesus-Christ Rastaquouère".
Publication Manuscrit en cours de réalisation...


Son gout pour l'art se retrace dans son appartement particulier -rue de Verneuil
où Serge entassait des objets plus étranges les uns que les autres, véritable capharnaum qui recèlait dans un esprit Warholien mais aussi Dalinien, un portrait de Bardot par exempleque n'aurait pas désavoué les virtuoses de la place du Tertre.

Son séjour chez Salvador Dali l'influence énormément (voir la rubrique "Interview Dessous chics")
De son gout pour l'étrange et de l'esthétique surréaliste, il était resté fixé sur desmodèles en vogue au temps de sa jeunesse.
Il possédait une connaissance picturale parfaite et bon nombre de ceux qui l'ont intimement connu savaient à quel point il était passionnant-passionné, sur les descriptions de tel ou tel tableau qu'il affectionnait...
Dans son interview imaginaire de sa propre mort (Bayon Rubrique Interview) datant de Novembre 1981 Gainsbourg déclarait à la question "Est ce que cela t'aurais plus de vivre et donc de mourir à une autre époque ?"

"- Ouais, en 2028, j'aurais eu 100 ans. Non, en fait, j'aurais aimé vivre le mouvement DADA. je pense que j'aurais réussi en peinture et en poêsie dans le sytème dadaïste. C'était la dérision et le cynisme absolus."

Il prévoyait de retourner à ses premières amours (peinture) à la fin de sa vie...





Quelques toiles
rescapées ...




Serge fit cadeau d'une de ses toiles à Juliette Gréco, la toile montre Jacqueline sa soeur et lui meme enfants. C'est une des rares toiles que l'on ait pu préservée de tous ses travaux. D'autres proches doivent en posséder certainement mais elles ne sont pas connues du public malheureusement...


Biographie : la provocation


Gainsbarre se bourre
le Choc !


"La mode n'est pas drôle, c'est quelquechose au bord du suicide..."
Coco Chanel.


Les frasques de Gainsbarre furent nombreuses, outre le fameux "I fuck you" adressé à Withney Houtson sur le plateau du désarmé Michel Drucker, Gainsbarre passe à la provocation gestuelle, saute le pas et brûle un billet de 500 francs le 11 Mars 1984 afin d'expliquer ce que lui pompe les impots devant les yeux agards du présentateur et des télélespectateurs de l'émission "7 sur 7".
Indignation des médias, indignation des témoins oculaires derrière leur petit écran...
Le geste fait grand bruit mais il "remet" ca en bûlant à nouveau deux billets de 500 devant les étudiants de Nancy en Mai 1985 on crit au scandale.
En Juin de la même année il est vedette principale du "Jeu de la Vérité" présentée par Sabatier, en direct, Serge libelle un chèque de cent mille francs à l'ordre de Médecins sans frontières en réponse à la question du présentateur lui demandant pourquoi il n'a pas participer à la chanson humanitaire en faveur de l'Ethiopie il explique la perte de sa mère et signe le fameux chèque !


Le 14 Juillet il se pointe à la Garden Party de l'Elysée, accompagnée d'une garde composée de légionnaires d'Aubagne et de gendarmes en parfait uniforme. Il est sous les flashs des journalistes.
A "Apostrophes", il est entouré de Maxime Le Forestier, Louis Chédid et Guy Béart et s'amuse à railler les trois représentants de la bonne chanson française, en particulier Béart.
C'est le fameux débat où l'on voit Gainsbourg affirmer que la chanson n'est qu'un Art mineur, ce qui offusque Guy Béart.Gainsbourg le traite "gentillement" de "Blaireau" Béart continue (inconscient ?) à lutter. Gainsbarre s'en donne à coeur joie et lui démentèle son maigre fonctionnement de la poêsie avec ses quelques rimes volontairement faciles :



"Du champ, une vamp, une flute.... une pute"

A ses heures "perdues" Gainsbarre se commande des 102 (double Pastis 51).
Gainsbarre entretient son personnage et son mythe à la perfection et dûpe son public par son côté hilare


"Eh ouais, c'est moi Gainsbarre, on me trouve au hasard des night clubs américains c'est bonnard !"

Derrière la dûperie, il y a la solitude et la tristesse de Serge Gainsbourg, au lointain, le désarroi de Lucien -fils d'emmigré Juif. Le show bizz pour lui "roule", sa vie privée s'étiole de regrets et de nostalgie. Dans "Lunettes noires pour nuits blanches" -émission de Thierry Ardisson, il se livre à une auto-interview :



"On est cernés par les cons. D'ailleurs toi le premier, Gainsbarre, et je t'emmerde !"

N'est ce pas la société elle même qu'il emmerde : Gainsbarre métaphore de son, de notre "star système" emplit de phantasmes inassouvis et enfouis ?




La Marseillaise
Chèque !




Sa reprise reggae de "La Marseillaise" est le détonnateur de son personnage provoc' "Gainsbarre" : il a décidé de monter au Starting Block et inquiet de "raser" son public Gainsbarre -pas rasé- s'efforce de récupérer une "clientèle" d'ados. Ce qu'il fait avec brio ! Il récupère donc les petit(e)s pisseux(ses) au détriment de sa perte de santé (il fume de plus en plus) et de celle de son entité réelle.
Il recoit des menaces le 4 Janvier 1979 car il prévoit de chanter l'hymne patriote à Strasbourg, qu'importe il le chante a capella poing levé devant un parterre de Bérets Rouges qui grincent des dents.
Le pari est lancé et gagné par avance. Il tire à boulet rouge dans le répertoire "léger inceste" "Lemon Incest", (Album "Love on the Beat")dans celui limite connotation "zoophilie" (voir interview de sa mort imaginaire) comme dans celui de l'homosexualité dans sa reprise de "Mon Légionnaire" et se suicide à la nicotine : voir son spectacle au Zenith Mars 1988

Il se délecte des articles sur lui même lors de son séjour à l'hopital en Avril 1989 (ablation d'une partie de son foie) comme en 1973 (premier accident cardiaque) : il demande à cette époque àFrance Soir de placer un bandeau sur l'évênement au dessus de la Une :



"GAINSBOURG HOSPITALISE POUR CRISE CARDIAQUE" !

Il flirte avec la mort. Passe ses journées (beaucoup) au Ritz Health Club accoudé au bar, deux paquets de Gitanes à la main et mallette Vuitton soigneusement vérouillée contenant cartes de crédit, chèques présignés et quarante à cinquante mille francs en liquide.

Tout est soigneusement mis en scène, scrupuleusement il a même deux signatures l'une appuyée et travaillée pour la scène l'autre personnelle pour son intimité...
Le soir : tournée des Grands Ducs, boîtes à n'en plus finir, et demande aux flics (ses copains) de l'attendre à la sortie où il monte consciencieusement dans le panier à salade


"Mettez la sirène ! Ramenez moi."

Gainsbarre s'amuse, récupère sous les sirènes pour quelques minutes à lui son âme d'enfant, et rejoint l'enfer de la parade ironique et suicidaire qu'il s'est infligée à lui même...

Le 13 décembre 1981, il achète un peu plus de 130.000 F un manuscrit de "La Marseillaise", autographe de Rouget de Lisle, aux enchères à Versailles. Il y tenait d'autant plus qu'à chaque refrain, on lit clairement "Aux armes et cætera..." "La Marseillaise" attribuée à un Juif, belle revanche pour lui et pied de nez magistral à ceux qu'il n'a pas su conquérir et qui le haissent...

La Provoc chez Gainsbourg a été une manière d'exhorciser sa timidité et d'aller jusqu'au bout de son personnage -Gainsbarre- quitte à s'autodétruire pour la plus grande peine de ceux qui l'aimaient ..."




Les aphorismes
Chics !


"Une Lolita, c'est une fleur qui vient d'éclore et qui prend conscience de son parfum et de ses piquants."
"Juif : ce n'est pas une religion. Aucune religion ne fait pousser un nez comme ça."
"Je fume, je bois, je baise. Triangle équilatéral".
"Le snobisme, c'est une bulle de champagne qui hésite entre le rot et le pet."
"J'ai retourné ma veste quand je me suis aperçu qu'elle était doublée de vison".
"La chance est un oiseau de proie survolant un aveugle aux yeux bandés"
"Un homme démaquillé est ambigu, alors qu'une femme maquillée est confuse."
"Le succés et la gloire ne nous griserons jamais que les tempes".
"Être ou ne pas être. Question, réponse."
"Le masque tombe, l'homme reste, et le héros s'évanouit."
"Je ne sais pas ce qu'il faut faire, mais je sais ce qu'il ne faut pas faire."
"L'alcool conserve les fruits... la fumée la viande."
"Rendre l'âme, d'accord, mais à qui ?"
"les hommes font l'amour, les mères le miracle".
"la mort ne me blesse pas, elle m'égratigne. Elle et moi, nous croisons souvent : relation de trottoir..."
"C'est moi qui buvait (à propos de sa chienne Nana), c'est elle qui, d'avoir bu mes paroles, est morte d'une cirrhose."

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je rematte les sitcoms d'AB sur AB1

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