il y a 19 ans 8 mois #19154 par inconnu25
14ans sans Gainsbourg a été créé par inconnu25
Il y a 14ans, Gainsbourg nous quittait...

Biographie : son parcours

Serge GAINSBOURG de son vrai nom Lucien GINZBURG vint au monde le
2 Avril 1928 au petit jour à la maternité de l'Hopital de la Pitié.
Il est fils de Joseph et Olga Ginzburg -immigrants Juifs de la Russie- ayant fuit la Russie en 1917 devant la Révolution sanglante.
Joseph fut lui meme pianiste dans des bars nocturnes au commencement à Istanbul et par la suite à Paris. En 1927 née Jacqueline Ginzburg soeur ainé de la famille.
Le petit Lulu a cependant failli ne pas voir le jour car sa mère Olga après avoir perdu un fils de seize mois suite à une vilaine pneumonie se retrouva enceinte à nouveau (de Serge !) ne voulant en aucun prix conserver l'enfant. Sa mère devant les conditions hygièniques effroyables de l'avortement fit machine arrière et mit au monde Lucien et sa soeur jumelle Liliane. De cette réalité de la vie et par chance du revirement de décision de sa mère à son encontre concernant sa venu au monde Gainsbourg dira plus tard :


"Je suis éternellement sursitaire... en sursis continuels, répétés accumulés...
Tout ce que je vis, je le vis en frôlant des issues inéluctables."


Il dit encore :


"...Mon berceau était si près de mon cercueil que je n'ai point failli naitre.
Tout ce que je vis de grand -amours et peines- je le vis, en frôlant le dernier abîme."




Education
musicale : Partitions classiques


De son origine Gainsbourg aimait à dire :


"Comme Einstein, Chaplin, comme Jesus, je suis Juif. Mais Juif d'abord, Russe ensuite."



Ils vivent dans un appartement situé rue Chaptal à Paris, rue de petite bourgeoisie. Son père travaillant comme pianiste de "complaisance" la nuit, retrouve le jour sa passion et ses gammes "classiques". C'est ainsi que Lucien sera bercé dès sa naissance de mélodies et compositions classiques...
Entre autres partitions de Scarlatti, Bach, Chopin, Shumann, ou encore Litz ou Rachmaninoff... d'où l'influence là aussi qui suivra Gainsbourg tout au long de sa carrière pour des compositeurs tel que Chopin qui je crois était celui qui le touchait le plus...




Lulu et
Fréhel, la rencontre

1938 : Lucien fête ses dix ans et les Ginzburg se pressent afin de tenter de voir la grande Fréhel -chanteuse de music hall de la rue- vivant à deux pas de chez eux "chanteuse avant gardiste de PIAF, une de ses chansons les plus connues se nomme "La Java Bleue"... Le petit Lucien cette année là a alors la chance de l'approcher un jour à la sortie de l'école et de se faire payer par la très renommée chanteuse un diabolo grenadine dans un café ou Celine, Marcel Aymé et le peintre Gen Pol étaient sous l'Occupation de fidèles clients...

Fréhel a fini sa vie dans l'alcool et les drogues dans la plus grande indifférence elle chantait l'amour décu, la prostitution, la drogue...



Bien plus tard suite au hazard de cette rencontre, Gainsbourg reprendra les mêmes thèmes mélancoliques et s'en influencuera dans le style et la veine de la plupart de ses chansons.
En attendant Lucien est élevé "au grain" -gammes et partitions classiques- et son père n'a de cesse de lui apprendre le piano et le solfège d'une facon extremment rigide et rigoureuse qui lui coutera quelques larmes mais qui font que Lucien crèvera un jour sa chrysalide et deviendra Serge...
Malgré la rigidité chez lui, Lucien connait ses deux et inséparables poisons : rencontre avec la première cigarette en 1939 pendant qu'éclate la guerre subrepticement...son deuxième ? les Filles...mais sous l'aspect purement platonique !


Quelques paroles de Fréhel :
"La Coco"

L'orchestre jouait Un brillant tango
Dans ses bras il tenait sa belle
Moi sur la table
J'ai pris un couteau
Et ma vengeance fut cruelle
Oui j'étais grise
J'ai fait une bêtise
J'ai tué mon gigolo
Devant les copines
Comme une coquine
Dans l'coeur J'y ai mis mon couteau
Donnez moi de la coco
Pour troubler mon cerveau
L'esprit s'envole
Vers le seigneur
Mon amant de coeur
M'a rendue folle




L'étoile jaune


Il connait aussi alors le fameux port obligatoire à cette époque et qu'il porte fièrement : l'Etoile Jaune...
Un jour que sa mère discute les prix de quelques lègumes : un milicien s'avance et l'interpelle lui faisant savoir qu'elle ne porte pas son étoile et qu'elle a l'obligation de le faire.... Lucien bondit s'interposant et dit ceci à sa mère :


"-Maman, il faut que ton étoile brille, tu m'entends !, comme une soeur du ciel !"


Malgré une scolarité sans difficultés, Lucien quittera le collège sous les reproches incessants que ses professeurs lui adresse sous le joug de l'occupation peut etre dûent justement à un physique caricatural au possible de l'interpretation juive...
Il s'inscrit à l'Académie Montmartre pour apprendre l'Art pictural.
Par la suite Joseph GINSBURG envoit sa petite famille du côté de Limoge afin de les protéger jusque 1944 où Lucien et sa famille peuvent revenir sur Paris et vit enfin une jeunesse plus paisible...


L'amorce de la
Peinture




1945 : Il s'inscrit à dix sept ans,au Cours de la grande Chaumière et amorce une passion qui n'aboutira jamais LA PEINTURE...

Gainsbourg encore " Lucien" s'esquintera à trouver et à acquérir son propre style en peinture jusqu'en 1960 où il rendra son tablier... et ses pinceaux.
Il résumera cette période et son échec cuisant en accouchant de cette sublime phrase :


"La vie est un hasard contraire aux destinées..."

Il dira aussi une phrase plus amère et empreinte d'une incroyable nostalgie et de ce qu'il vouait à la peinture...:


"Un métier, un art qui me donnait un équilibre que je ne trouve pas dans la chanson. Figuratif, cubisme, surréalisme. A la Maturité, j'ai abandonné mes tubes et mes pinceaux puis détruit toutes mes toiles..."



De 1960 à 1991
"si je veux réussir, il faut que je choque les gens"



Les années qui précèdent 1960 sont pour Gainsbourg de rudes années et pour se payer ses croissants crème il apprend le dessin aux enfants et se spécialise dans la colorisation de photos en noir et blanc destinées à la présentation des films dans les salles de cinéma.
Il découvre le jazz grâce à l'apparition du micro-sillon ceux qu'il aime : Art Tatum, Thélonious Monk et puis style be-bop : des pointures comme Dizzy Gillespie, Art Blakey et Charlie Parker. Gros faible aussi pour Django Reinhardt, inclassable manouche et essentiellement Billie Holiday qui l'émeut au plus haut point.

En fait Lucien commence à composer dès 1954 date cruciale car création de la chanson "Les Amours perdues" - chanson qu'il offrira à Juliette Gréco.

1955 : Il prend le relais de son père en tant que pianiste au Touquet précisemment au "Club de la foret"...

1958 : il trouve une place de pianiste au "Milord l'Arsouille", un cabaret à la mode. Il décide de s'appeler Gainsbourg en honneur-nostalgie au peintre anglais Gainsborough il accompagne Michèle Arnaud, très timide derrière son piano.

Un soir se pointe Boris Vian pour lui c'est la révélation le côté dandy et provocateur l'enthousiaste incroyablement ! Il réalise là qu'il a peut être à faire dans la chanson cet art mineur comme il disait...

Tout doucement il finit par percer sous deux camps divisés en opinion à son encontre : les séduits et les révulsés... Révulsés bien entendu par son physique dans une époque où l'on ne misait que sur la beauté.



Gainsbourg chante le cynisme, la misogynie, l'arrogance mais sous son air timide il intrigue les gens et surtout la gente féminine.
Le producteur Denis Bourgeois réalise qu'il est face à un nouveau style et un nouveau charisme ainsi quelques semaines plus tard Gainsbourg se retrouve en studio pour la naissance de son premier disque "Du chant à la Une !..." critiqué tout zazimut, seul Vian défend son compère et son originalité.


Malgré tout une chanson se détache très nettement de cet album "Le poinconneur des lilas" qui sera repris par les Frères Jacques, Jean claude Pascal et Hugues Aufray.

1959 : Vian meurt et il publie en son hommage sa pochette : on voit Gainsbourg en costume, cravate et pistolet : son deuxième vingt-cinq centimètre :

"Du claqueur de doigts, je dirai qu'il sévit devant les juke box d'ici et d'ailleurs, de l'Amour à la Papa, que cela ne m'intéresse pas, d'Indifférente, qu'il s'agit d'un mauvais joueur et d'Adieu créature, d'un tricheur. Quant à la Nuit d'Octobre je n'en rendrai compte qu'à Musset et je sais qu'il me pardonnera."




Fiasco complet sur ce disque Gainsbourg a du mal en tant qu'interprête par contre côté auteur il cartonne. Gréco (chante Gainsbourg), Clay (Lily taches de rousseur), Pia Colombo (Défense d'afficher) le chante.


1960 : il se lance dans les musiques de film Cha Cha Cha du loup -thème de "Les loups dans la bergerie" publié en 45t

1961: il sort l'Etonnant Serge Gainsbourg avec de grandes références litéraires : Hugo (Chanson de Maglia), Arvert (le sonnet d'Arvert), Nerval (le Rock de Nerval), Prévert (La chanson de Prévert). Cette dernière chanson obtint un succès retentissant et Michèle Arnaud, Isabelle Aubret, Gloria Lasso, Cora Vaucaire se précipitent pour la reprendre !

1962 : Nouvel hommage à Boris Vian avec un quatrième album Serge Gainsbourg contenant intoxicated Man (référence directe à "Je bois" de Vian). Parution EP de la Javanaise. Composition de l'Accordéon pour Juliette Gréco alors qu'un groupe de rock de série B reprennent pour la première fois un de ses titres : Quand tu t'y mets.

1963 : Parution de l'album Confidentiel. Gainsbourg cependant doute... voila qu'un nouveau phénomène musical apparait s'appelant "Rock'n'roll".


"Quand les groupes rock francais sont arrivés, je n'étais pas brillant. C'est France Gall qui m'a sauvé la vie car j'étais vraiment en perdition en 63-64 avec tous ces jeunes. Annie aime les sucettes est une grande chanson, osée pour l'époque. Par la suite, elle l'a reniée. Pauvre petite France Gall ! Et quand on lui a demandé pourquoi elle ne la chantait plus, elle a eu un mot superbe... Elle a répondu que ce n'était plus de son age.
Moi je ne regrette pas cette partie de ma vie. Du coup j'existe toujours. Un peu après, en 66 j'ai fait Docteur Jekyll et Mr Hyde qu'on a mis en boïte à Londres, d'où la sonorité."



1964 : Sorti de Gainsbourg Percussion dernier plaisir exotico-jazzy préfigurant l'explosion afro-beat des années 70. L'ancien pianiste du Milord l'Arsouille va en effet enterrer les "yéyés" sur leur propre terrain.




Maître
Chanteur ...


Durant toutes ces années à la suite des tas de chanteurs se disputeront ces chansons Régine "les Petits Papiers", Petula Clark "les Incorruptibles", Michèle Torr, Dalida, Marianne Faithfull, Mireille Darc, Jean Claude Brialy et Anna Karina (dans la comédie musicale Anna) Claude Francois "Hip ! Hip ! Hurrah"



1968 : Il sort un album de compilations avec Brigitte Bardot sur lequel figure un unique duo "Bonnie and Clyde" créé lors d'un show télévisé le 31.12.67.
68 toujours, sorti d'un second album Initials BB premier album rock de Gainsbourg. Pendant que Bardot s'épuise sur les ondes avec son Harley Davidson, que Moreno reprend Desperado primitivement prévu pour Mireille Mathieu, Serge tranquille chante l'Herbe tendre avec son compère Michel Simon (BO du film "Ce sacré grand père" et croise le chemin de Gabin pour la musique du film "Le pacha" (BO : Requiem pour un c..)


1969 : Année érotique avec Birkin Jane et parution du fameux disque "je t'aime moi non plus" Titre que Gainsbourg fera retirer lui meme en décembre (après les interdictions en Italie, en Suède, en Espagne ou encore au Brésil) pour le remplacer par "La chanson de Slogan"

1971: Gainsbourg est au sommet de sa carrière il est aussi connu que les Beatles et devient le plus gros exportateur mondial de chansons. On ne peut plus rien lui refuser. Aussi, quand au terme d'une année sabbatique (côté disques, s'entend) il décide de se lancer dans l'aventure de Melody Nelson, bénéficie t il du soutien total de sa compagnie phonographique. L'album tourne entièrement autour de Jane Birkin sur des arrangements de Jean Claude Vannier énorme succès en .

1972 : unique single "La Décadanse". Pendant ce temps il fignole la nouvelle revue de Zizi Jeanmmaire au Casino de Paris.

1973 : Parution de son album "Vu de l'extérieur"et dans le meme temps sortie de celui de Jane Birkin "Di doo dah"

1975 : Nouveau concept album Rock around the Bunker. Accueil mitigé. Sa provocation sur l'ironie face au nazisme en gêne plus d'un. Il concrétise pendant ce temps un vieux rêve en réalisant son premier film Je T'aime moi non plus.

1976 : L'homme à la tête de chou. Certainement un des plus bels albums que Gainsbourg ait fait. Il signe la nouveauté du talk over sur des rythmes reggae.
Donna Summer livre une version de seize minutes de Je t'aime moi non plus et le groupe Starshooter réinjecte quelques vitamines à l'increvable Poinconneur des lilas pour fêter les 20 ans de carrière de Serge.

1979 Serge surprend tout le monde en reprenant "Aux armes etc"... il a filé en Jamaïque et a enregistré avec le gratin de Kingston. Tabac sans précédent et Gainsbourg reprend la scène pour la première fois depuis 15 ans. Accompagné du groupe Bijou puis avec ses musiciens rastas pour un concert au Palace.

1980 : le double album du Palace sort en cette année. Pendant ce temps il fait un autre album avec Dutronc "Guerre et pets" et interprête Dieu est un fumeur de Havanes avec C. Deneuve.

1981 : Un album entier est dédié à la belle Deneuve "Souviens toi de m'oublier" Il retourne au reggae avec Mauvaises Nouvelles des Etoiles ou apparaît pour la première fois le fameux Gainsbarre.
Trois albums interprètes : Bashung, Birkin, Adjani + un deuxième film "Equateur".

1984 : Love on the Beat enregistré à New York sa plus grosse vente.

1986 : Gainsbourg live reflet fidèle de ses concerts du mois de septembre précédent au Casino de Paris. Sorti d'un disque avec son ami Eddy Mitchel "Vieille canaille" sur fond jazzy. L'été il entame le tournage de "Charlotte for ever" avec sa fille dédié à son attention.

1987 : You're Under Arrest (titre piqué à un disque de Miles Davis) accompagné de musiciens new yorkais de Love on the Beat. Gainsbourg choisit cette fois le style Bronx-rap reprenant en prime "mon Légionnaire" masculinisé à outrance et sur les memes sillons se livre à un ton moralisateur antidrogue "Aux enfants de la chance".
Gainsbourg surgit là ou on ne l'attend pas...

1989 : Grave problème cardiaque et ablation d'une partie du foie.

Pêle mêle :

1990 : Made in China pour Bambou, la mère de son fils Lucien puis Variation sur le même t'aimepour Vanessa Paradis, White and Black Blues pour Joelle Ursull et enfin le sublime Amour des feintes pour Birkin. Puis dernier film "Stan the flasher"

1991 : mois de Mars... Extinction de Gainsbourg et de sa dernière cigarette.... bientot c'est l'été et Gainsbourg cette fois n'est pas au rendez vous je veux parler du Touquet là où tout démarra. Il venait tous les ans là bas comme en pelerinage prevue et avait conservé toute la modestie avec laquelle il débuta.


"Une fois il est venu avec Jane et deux petites filles en Rolls, accompagnée de la nurse. raconte la fille du restaurateur du lieu...Il était descendu au Wesminster. Jane traversait les cent mètres qui nous séparent de l'hotel au Club de la Foret -aujourd'hui le Flavio -à pieds nus..."


Biographie : ses amours

Je penche pour les corps et fleurs artificiels
L'impression polychrome et la visee reflex
Par laquelle parfois l'on entrevoit des sexes
Virer du singulier au feminin pluriel...
J'ai toujours cru bon de passer a l'essentiel
Appreciant surtout le grand angle et la surex
C'est vrai je dirais meme qu'il m'est arrive presque
En tirant mes ektas de ces extases telles
Qu'en visionnant mes petites aborigenes
Shirley T.Lolita madonne et autres naines
Je me suis pris a regretter de n'etre pas
Le prince Vibescu des onze mille verges
Ou le Gilles de rais de Huysmans J.K
Deflorant les pygmees au coeur des forets vierges...


Poème © Serge Gainsbourg




Education
sentimentale : l'âme slave ...


1948 : Gainsbourg rencontre Elisabeth LEVITZKY durant sa période ou il cherchera à devenir peintre, ils se marient en 1951 elle croit en lui...
A cette époque Serge Gainsbourg, encore Lucien est fauchman
Ils s'installent en 1956 dans une chambre de bonne. La passion entre eux se dissipe et Elizabeth le trompe.
Ils divorceront le 9.10.1957 malgré tout ils demeureront proches l'un de l'autre pendant 40 ans et continueront à se voir..


1958 : Rencontre avec Francoise Pancrazzi, dit la "princesse Galitzine" (son ex mari était directeur d'un grand magasin Boulevard Haussman.
Serge bien entendu la baptise de ce nom en référence aux "Galeries Lafayette" !


1964 : Il épouse Francoise.
Toujours malempoint financièrement il loge chez elle à l'époque il a 35 ans.
Elle est le reflet du chic, elle a de l'argent, elle le gate et lui apprend l'élégance vestimentaire et le gout du "précieux".
Elle lui donne deux enfants : Natacha et Paul


1966 : ils divorcent et la retrouve pourtant de Novembre à Octobre d'où la naissance de Paul au printemps suivant année 1967.
Puis vinrent... :








Elisabeth Levitzky

.................. Sa première compagne : Témoignage


Brigitte Bardot

.................. "Et dieu crééa la Femme" Bardot la légende


Jane Birkin

.................. La muse, l'Amour, l'Amie de Serge



Catherine Deneuve

.................. La confidente


Bambou

.................. Sex and Drug and Rock'n Roll !

Biographie : sa peinture

L'échec de la
Peinture ...




Avant de commencer en tant que Pianiste de Bar, Serge Gainsbourg s'essaya à la Peinture qui demeura un échec pour lui...
On peut se dire que si il avait eu le succès escompté dans cet art, il n'aurait certainement pas bifurqué dans la chanson.
Il suivi le parcours du novice d'abord par des lecons de dessin à l'académie Montmartre puis, à l'âge de 17 ans, fut élève d'André Lhote à l'Ecole nationale des beaux-arts. Il le préférait de loin à Fernand Léger :

"Préférer Lhote à Léger, c'est se méfier du fort et choisir le joli."



A 28 ans, il persiste toujours passant du figuratif à l'abstrait.
Par les échos que nous avons de lui, on dit ce jour que Gainsbourg avait plus un véritable don du dessin : pour preuve le portrait à l'encre de chine croqué au vol de Jane ou encore celui d'Elisabeth - mais que la peinture, l'art et la manière de savoir mélanger les couleurs et de les disposer, n'était pas son plus grand atout...
A 30 ans, soit passé 13 ans d'essai et d'acharnement dans ce domaine, il finit par s'avouer "vaincu" ayant passé des années de bohême et de maigre pitance il rend donc son tablier et ses pinceaux.

De ses multiples tableaux, il ne garde rien, de rage et de colère ? rien ne reste aujourd'hui, il sacrifie toutes ses toiles et détruit ses chevalets...
Il restera toute sa vie cependant obnubilé par la peinture. Se rendant fréquemment au Louvre pour y admirer, subjugué, les oeuvres.
Deux de ses peintres favoris : FRANCIS BACON & GERICAULT (Le Radeau de la Méduse).

Ecrivain et Peintre admiré énormément par Gainsbourg : PICABIA réalisa une oeuvre qu'il affectionnait particulièrement : "Jesus-Christ Rastaquouère".
Publication Manuscrit en cours de réalisation...


Son gout pour l'art se retrace dans son appartement particulier -rue de Verneuil
où Serge entassait des objets plus étranges les uns que les autres, véritable capharnaum qui recèlait dans un esprit Warholien mais aussi Dalinien, un portrait de Bardot par exempleque n'aurait pas désavoué les virtuoses de la place du Tertre.

Son séjour chez Salvador Dali l'influence énormément (voir la rubrique "Interview Dessous chics")
De son gout pour l'étrange et de l'esthétique surréaliste, il était resté fixé sur desmodèles en vogue au temps de sa jeunesse.
Il possédait une connaissance picturale parfaite et bon nombre de ceux qui l'ont intimement connu savaient à quel point il était passionnant-passionné, sur les descriptions de tel ou tel tableau qu'il affectionnait...
Dans son interview imaginaire de sa propre mort (Bayon Rubrique Interview) datant de Novembre 1981 Gainsbourg déclarait à la question "Est ce que cela t'aurais plus de vivre et donc de mourir à une autre époque ?"

"- Ouais, en 2028, j'aurais eu 100 ans. Non, en fait, j'aurais aimé vivre le mouvement DADA. je pense que j'aurais réussi en peinture et en poêsie dans le sytème dadaïste. C'était la dérision et le cynisme absolus."

Il prévoyait de retourner à ses premières amours (peinture) à la fin de sa vie...





Quelques toiles
rescapées ...




Serge fit cadeau d'une de ses toiles à Juliette Gréco, la toile montre Jacqueline sa soeur et lui meme enfants. C'est une des rares toiles que l'on ait pu préservée de tous ses travaux. D'autres proches doivent en posséder certainement mais elles ne sont pas connues du public malheureusement...


Biographie : la provocation


Gainsbarre se bourre
le Choc !


"La mode n'est pas drôle, c'est quelquechose au bord du suicide..."
Coco Chanel.


Les frasques de Gainsbarre furent nombreuses, outre le fameux "I fuck you" adressé à Withney Houtson sur le plateau du désarmé Michel Drucker, Gainsbarre passe à la provocation gestuelle, saute le pas et brûle un billet de 500 francs le 11 Mars 1984 afin d'expliquer ce que lui pompe les impots devant les yeux agards du présentateur et des télélespectateurs de l'émission "7 sur 7".
Indignation des médias, indignation des témoins oculaires derrière leur petit écran...
Le geste fait grand bruit mais il "remet" ca en bûlant à nouveau deux billets de 500 devant les étudiants de Nancy en Mai 1985 on crit au scandale.
En Juin de la même année il est vedette principale du "Jeu de la Vérité" présentée par Sabatier, en direct, Serge libelle un chèque de cent mille francs à l'ordre de Médecins sans frontières en réponse à la question du présentateur lui demandant pourquoi il n'a pas participer à la chanson humanitaire en faveur de l'Ethiopie il explique la perte de sa mère et signe le fameux chèque !


Le 14 Juillet il se pointe à la Garden Party de l'Elysée, accompagnée d'une garde composée de légionnaires d'Aubagne et de gendarmes en parfait uniforme. Il est sous les flashs des journalistes.
A "Apostrophes", il est entouré de Maxime Le Forestier, Louis Chédid et Guy Béart et s'amuse à railler les trois représentants de la bonne chanson française, en particulier Béart.
C'est le fameux débat où l'on voit Gainsbourg affirmer que la chanson n'est qu'un Art mineur, ce qui offusque Guy Béart.Gainsbourg le traite "gentillement" de "Blaireau" Béart continue (inconscient ?) à lutter. Gainsbarre s'en donne à coeur joie et lui démentèle son maigre fonctionnement de la poêsie avec ses quelques rimes volontairement faciles :



"Du champ, une vamp, une flute.... une pute"

A ses heures "perdues" Gainsbarre se commande des 102 (double Pastis 51).
Gainsbarre entretient son personnage et son mythe à la perfection et dûpe son public par son côté hilare


"Eh ouais, c'est moi Gainsbarre, on me trouve au hasard des night clubs américains c'est bonnard !"

Derrière la dûperie, il y a la solitude et la tristesse de Serge Gainsbourg, au lointain, le désarroi de Lucien -fils d'emmigré Juif. Le show bizz pour lui "roule", sa vie privée s'étiole de regrets et de nostalgie. Dans "Lunettes noires pour nuits blanches" -émission de Thierry Ardisson, il se livre à une auto-interview :



"On est cernés par les cons. D'ailleurs toi le premier, Gainsbarre, et je t'emmerde !"

N'est ce pas la société elle même qu'il emmerde : Gainsbarre métaphore de son, de notre "star système" emplit de phantasmes inassouvis et enfouis ?




La Marseillaise
Chèque !




Sa reprise reggae de "La Marseillaise" est le détonnateur de son personnage provoc' "Gainsbarre" : il a décidé de monter au Starting Block et inquiet de "raser" son public Gainsbarre -pas rasé- s'efforce de récupérer une "clientèle" d'ados. Ce qu'il fait avec brio ! Il récupère donc les petit(e)s pisseux(ses) au détriment de sa perte de santé (il fume de plus en plus) et de celle de son entité réelle.
Il recoit des menaces le 4 Janvier 1979 car il prévoit de chanter l'hymne patriote à Strasbourg, qu'importe il le chante a capella poing levé devant un parterre de Bérets Rouges qui grincent des dents.
Le pari est lancé et gagné par avance. Il tire à boulet rouge dans le répertoire "léger inceste" "Lemon Incest", (Album "Love on the Beat")dans celui limite connotation "zoophilie" (voir interview de sa mort imaginaire) comme dans celui de l'homosexualité dans sa reprise de "Mon Légionnaire" et se suicide à la nicotine : voir son spectacle au Zenith Mars 1988

Il se délecte des articles sur lui même lors de son séjour à l'hopital en Avril 1989 (ablation d'une partie de son foie) comme en 1973 (premier accident cardiaque) : il demande à cette époque àFrance Soir de placer un bandeau sur l'évênement au dessus de la Une :



"GAINSBOURG HOSPITALISE POUR CRISE CARDIAQUE" !

Il flirte avec la mort. Passe ses journées (beaucoup) au Ritz Health Club accoudé au bar, deux paquets de Gitanes à la main et mallette Vuitton soigneusement vérouillée contenant cartes de crédit, chèques présignés et quarante à cinquante mille francs en liquide.

Tout est soigneusement mis en scène, scrupuleusement il a même deux signatures l'une appuyée et travaillée pour la scène l'autre personnelle pour son intimité...
Le soir : tournée des Grands Ducs, boîtes à n'en plus finir, et demande aux flics (ses copains) de l'attendre à la sortie où il monte consciencieusement dans le panier à salade


"Mettez la sirène ! Ramenez moi."

Gainsbarre s'amuse, récupère sous les sirènes pour quelques minutes à lui son âme d'enfant, et rejoint l'enfer de la parade ironique et suicidaire qu'il s'est infligée à lui même...

Le 13 décembre 1981, il achète un peu plus de 130.000 F un manuscrit de "La Marseillaise", autographe de Rouget de Lisle, aux enchères à Versailles. Il y tenait d'autant plus qu'à chaque refrain, on lit clairement "Aux armes et cætera..." "La Marseillaise" attribuée à un Juif, belle revanche pour lui et pied de nez magistral à ceux qu'il n'a pas su conquérir et qui le haissent...

La Provoc chez Gainsbourg a été une manière d'exhorciser sa timidité et d'aller jusqu'au bout de son personnage -Gainsbarre- quitte à s'autodétruire pour la plus grande peine de ceux qui l'aimaient ..."




Les aphorismes
Chics !


"Une Lolita, c'est une fleur qui vient d'éclore et qui prend conscience de son parfum et de ses piquants."
"Juif : ce n'est pas une religion. Aucune religion ne fait pousser un nez comme ça."
"Je fume, je bois, je baise. Triangle équilatéral".
"Le snobisme, c'est une bulle de champagne qui hésite entre le rot et le pet."
"J'ai retourné ma veste quand je me suis aperçu qu'elle était doublée de vison".
"La chance est un oiseau de proie survolant un aveugle aux yeux bandés"
"Un homme démaquillé est ambigu, alors qu'une femme maquillée est confuse."
"Le succés et la gloire ne nous griserons jamais que les tempes".
"Être ou ne pas être. Question, réponse."
"Le masque tombe, l'homme reste, et le héros s'évanouit."
"Je ne sais pas ce qu'il faut faire, mais je sais ce qu'il ne faut pas faire."
"L'alcool conserve les fruits... la fumée la viande."
"Rendre l'âme, d'accord, mais à qui ?"
"les hommes font l'amour, les mères le miracle".
"la mort ne me blesse pas, elle m'égratigne. Elle et moi, nous croisons souvent : relation de trottoir..."
"C'est moi qui buvait (à propos de sa chienne Nana), c'est elle qui, d'avoir bu mes paroles, est morte d'une cirrhose."

"Le cynisme c'est de connaitre le prix de tout, et la valeur de RIEN." (citation Oscar Wilde)
"La queue c’est féminin. Le con masculin. Question de genre."
"Qui a coulé le Titanic ? Iceberg. Encore un juif."
"Doit-on dire un noir ou un homme de couleur. Tout ceci n’est pas clair."
"Qui promène son chien est au bout de la laisse."
"Prendre les femmes pour ce qu’elles ne sont pas et les laisser pour ce qu’elles sont."
"L’amour est aveugle et sa canne est rose."
"La laideur a ceci de supérieur à la beauté, c’est qu’elle dure."
"L’homme a créé des Dieux, l’inverse reste à prouver."
"Quand on n’a pas ce que l’on aime, il faut aimer ce que l’on a."
"J’ai eu une une crise cardiaque ce qui prouve que j’ai un coeur".
"J’arrête de fumer toutes les 5 minutes."
"La connerie est la décontraction de l’intelligence."
"Combien j'ai connu d'inconnues. Toutes de rose dévêtues ?"
"Au calendrier artériel, les temps morts de l'amour n'arrêtent pas de compter : double ou triple."


Biographie : cinema et pubs

"Ce soar
A vingt tard
Au Raphalar
Au Bar
Avec Gainsbar"

© Invitation Cocktail de Gainsbourg au Raphael
A l'équipe du tournage "Charlotte for Ever" le 25 Mars 1986



Gainsbourg cinéaste
underground ...


Il ramassa quelques échecs "cuisants" dans ce dernier domaine.
Serge, comme d'hab' par sa personnalité provocatrice fut extrèmement contesté, décrié devant les clichés déroutants et peu habituels qu'il a transcrit au travers de ses films non conformes au cinéma Francais....

Avant gardiste dans "Je taime moi non plus", poête dans "Equateur", provocant dans "Charlotte for Ever", il n'en reste pas moins qu'il se retrouva très affecté et malheureux devant l'incompréhension d'une certaine "intelligencia très parisienne" qui -décriant Gainsbourg à la sortie d'un film comme "Charlotte for ever" pour son ambiance glauque et incestueuse- applaudissait paradoxalement à tout va, à quelques années près, un autre film comme "37°2 le matin" -film de Beneix aux images somptueuses mais à l'atmosphère tout aussi glauque (...)

Qu'on aime ou qu'on aime pas, Gainsbourg nous laisse ses quelques films ou longs métrages qui, peut être en l'an 3000 seront admis et reconsidérés au Box Office ! alors... -question d'air du temps ?




Gainsbourg le cinéma sur
fond d'une toile picturale ...


1976 : "Je t'aime moi non plus"
Réalisation, scénario et dialogues: Serge Gainsbourg
Musique: Serge Gainsbourg Durée: 90 minutes Sortie: 10 mars 1976 Paris
Acteurs: Jane Birkin (Johnny), Joe Dalessandro (Krassky, alias Krass), Hugues Quester (Padovan), René Kolldehoff (Boris), Gérard Depardieu (un paysan a cheval), Michel Blanc (un ouvrier), le groupe Au bonheur des dames
Accueil du film très contrasté : le climat du film est très sexuel et traite de l'homosexualité.


1983 : "Équateur"
Réalisation et scénario: Serge Gainsbourg,
d'après "Le coup de lune" de Georges Simenon
Musique: Serge Gainsbourg Durée: 85 minutes Sortie: 17 août 1983 Paris
Acteurs: Barbara Sukowa, Francis Huster, René Kolldehoff, François Dyrek, Jean Bouise, Julien Guiomar
Film présenté "hors compétition" au Festival de Cannes. Accueil tiède pour ce film on lui reproche de s'écouter filmer et de s'attarder trop sur les plans larges.

1986 : "Charlotte forever"
Réalisation et scénario: Serge Gainsbourg
Musique : Gainsbourg
Interprètes: Roland Bertin, Sabeline Campo, Roland Dubillard, Charlotte Gainsbourg, Serge Gainsbourg, Anne Le Guernec, Anne Zamberlan
Durée: 94 minutes Sortie: 10 décembre 1986
Synopsis: Stan, scénariste qui a eu autrefois, son heure de gloire a Hollywood, alcoolique et suicidaire aujourd'hui, ne vit que grace à sa fille, Charlotte. Leurs rapports sont faits d'agressivité, de violence et de passion.
Accueil plus que mitigé sur le film qui bien sur est aussi acide en provocation que le "Lemon incest" qu'il écrira en chanson pour sa fille...

1990 : "Stan the Flasher"
Réalisation, scénario et dialogues: Serge Gainsbourg
Musique: Serge Gainsbourg Durée: 65 minutes
Sortie: 7 mars 1990 Paris
Acteurs: Claude Berri, Aurore Clément, Richard Bohringer, Élodie, Lucie Cabanis, Daniel Duval, Michel Robin, Mark Stokle, Jacques Wolfsohn
Une fois de plus c'est les obsessions de Gainsbourg lui meme qui sont retracées dans ce film où Claude Berri joue le personnage d'un quinquagénaire travaillé par les lolitas en fleur....




Courts métrages - Clips
Gainsbourg fils de pub


1981 : "Le Physique et le Figuré"
Réalisation: Serge Gainsbourg Production: Comité français des produits de beauté Musique: Serge Gainsbourg Durée: 5 minutes Sortie: Projeté en salle dans 250 cinémas des grands villes de France, du 14 au 27 octobre 1981 Acteurs: Alexandra (le modèle)

1982 : Marianne Faithfull - Deux clips tournés à Londres pour Les Enfants du Rock sur Antenne 2

1982 : "Scarface"
Réalisation, scénario et dialogues: Serge Gainsbourg, d'après le film de Howard Hawks
Durée: 5 minutes
Sortie: Diffusé le 15 avril 1982 dans le cadre de Cinéparade (Claude Villers) Acteurs: Jane Birkin, Daniel Duval

1984 : "Morgane de toi"
pour Renaud Clip.

1985 : "Total"
Publicité réalisée en mai 1985.
Réalisation: Serge Gainsbourg
Durée: 12 minutes
Sortie: Circuit privé

1985 : "Total"
Publicité réalisée en mai 1985.
Réalisation: Serge Gainsbourg
Durée: 5 minutes Sortie: En salles

1985 : "Bubble gum"
Réalisation: Serge Gainsbourg
Durée: 1 minutes 12 secondes

1985 : Serge et Charlotte Gainsbourg "Lemon incest"
Clip Premier court-métrage video
Réalisation: Serge Gainsbourg

1987 : "Springtime in Bourges"
Réalisation: Serge Gainsbourg

1987 : Charlotte Gainsbourg "Charlotte forever"
Clip (avec la participation de Serge).
Réalisation: Serge Gainsbourg

1987 : Indochine "Tes yeux noirs"
Clip.
Réalisation: Serge Gainsbourg



1990 : Jane Birkin "Amour des feintes"
Clip.
Réalisation: Serge Gainsbourg


Plus de 36 Spots publicitaires "Pentex", "Bayard" etc ... ainsi que la série
"Gini : Je t'aime".


Biographie : acteur

D'avoir vécu le cul Dans l'herbe tendre Et d'avoir su m'étendre Quand j'étais amoureux J'aurais vécu obscur Et sans esclandre En gardant le cœur tendre Le long des jours heureux Pour faire des vieux os Faut y aller mollo Pas abuser de rien pour aller loin Pas se casser le cul Savoir se fendre De quelques baisers tendres Sous un coin de ciel bleu Pas se casser le cul Savoir se fendre De quelques baisers tendres Sous un coin de ciel bleu...
© "L'herbe tendre" Gainsbourg



Gainsbourg et ses
rôles ...

AnnéeFilm
Titre Acteurs & Musique
1959
Voulez-vous danser avec moi?
Michel Boisrond Brigitte Bardot, Henri Vidal, Dawn Addams, Noël Roquevert, Dario Moreno, Philippe Nicaud, Serge Gainsbourg, Paul Frankeur
1961
La Révolte des esclaves
Nunzio Malasomma Dario Moreno, Rhonda Fleming, Wandisa Guida, Gino Cervi, Serge Gainsbourg
1962
Hercule se déchaîne
Gianfranco Parolini ou V. Scega Brad Harris, Serge Gainsbourg, Brigitte Corey, Mara Berni, Carlo Tamberlani
1962
Samson contre Hercule Gianfranco Parolini Brad Harris, Walter Reeves, Brigitte Corey, Serge Gainsbourg
1963
Strip-Tease
Jacques Poitrenaud Musique: Serge Gainsbourg - Acteurs: Krista Nico, Dany Saval, Darry Cowl, Joe Turner, Jean Sobiesky, Jean Tissier, Renée Passeur, Serge Gainsbourg (le pianiste, rôle muet)
1963
L'Inconnue de Hong Kong Jacques Poitrenaud Dalida, Philippe Nicaud, Taïna Beryll, Serge Gainsbourg, Louis Liang-Chouei
1966
Le Jardinier d'Argenteuil
Jean-Paul Le Chanois Musique: Serge Gainsbourg - Acteurs: Jean Gabin, Curd Jürgens, Liselotte Pulver, Pierre Vernier, Mary Marquet, Jean Tissier, Noël Roquevert, Serge Gainsbourg

1967
Toutes folles de lui
Norbert Carbonnaux Musique: Serge Gainsbourg - Acteurs: Robert Hirsch, Sophie Desmarets, Serge Gainsbourg
1967
Estouffade à la Caraïbe
Jacques Besnard Jean Seberg, Frederick Stafford, Maria-Rosa Rodriguez, Serge Gainsbourg, Paul Crauchet
1967
Anna
Pierre Koralnik
Dialogues: Jean-Loup Dabadie Music: Serge Gainsbourg
Anna Karina, Jean-Claude Brialy, Serge Gainsbourg, Isabelle Felder, Barbara Somers, Marianne Faithfull, Eddy Mitchell
1968
L'Inconnu de Shandigor
Jean-Louis Roy Musique: Alphone Roy & Serge Gainsbourg Jacques Dufilho, Marie-France Boyer, Ben Carruthers, Serge Gainsbourg
1968
Vivre la nuit
Marcel Camus Jacques Perrin, Catherine Jourdan, Estella Blain, Georges Geret, Serge Gainsbourg, Venantino Venantini
1968
Le Pacha
Georges Lautner Musique: Serge Gainsbourg
Jean Gabin, Dany Carrel, Jean Gaven, André Pousse, Serge Gainsbourg, Robert Dalban, Maurice Garrel
1968
Ce sacre grand-père
Jacques Poitrenaud Musique: Serge Gainsbourg
Michel Simon, Marie Dubois, Yves Lefebvre, Serge Gainsbourg
1969
Érotissimo
Gérard Pirès Musique: Michel Polnareff & William Sheller Jean Yanne, Francis Blanche, Dominique Maurin, Annie Girardot, Jacques Higelin, Robert Benayoun, Serge Gainsbourg, Rufus, Jacques Martin
1969
Slogan
Pierre Grimblat Musique: Serge Gainsbourg
Serge Gainsbourg, Jane Birkin, Andréa Parisy , Juliet Berto, Henri-Jacques Huet, James Mitchell
1969
Les Chemins de Katmandou
André Cayatte Musique: Serge Gainsbourg
Renaud Verley, Jane Birkin, Elsa Martinelli , Serge Gainsbourg, Pascale Audret
1969
Mister Freedom
William Klein Musique: Michel Colombier, Serge Gainsbourg & William Klein
Delphine Seyrig, John Abbey, Philippe Noiret, Jean-Claude Drouot, Serge Gainsbourg, Yves Lefebvre
1969
Paris n'existe pas
Robert Benayoun Musique: Serge Gainsbourg
Serge Gainsbourg, Richard Leduc, Danièle Gaubert, Tamara Belnekki, Monique Lejeune
1970
Cannabis
Pierre Koralnik Musique: Serge Gainsbourg
Jane Birkin, Serge Gainsbourg, Paul Nicholas, Curd Jürgens, Gabrielle Ferzetti, Rita Renoir, Marcel Lupovici
1971
Le Roman d'un Voleur de chevaux Abraham Polonsky Musique: Mort Shuman et une chanson de Serge Gainsbourg (La noyée)
Yul Brynner, Eli Wallach, Jane Birkin, Olivier Tobias, Lainie Kazan, Serge Gainsbourg
1971
19 filles et un marin Milutin Kosovac Musique: Serge Gainsbourg
Jane Birkin, Serge Gainsbourg, Spela Rozin, Dina Rutic, Milos Kandic, Mira Nikolic
1972
Trop jolies pour être honnête Richard Balducci Musique: Serge Gainsbourg
Jane Birkin, Bernadette Lafont, Élisabeth Wiener, Daniel Ceccaldi, Serge Gainsbourg
1972
La dernière violette
André Hardellet Musique: Serge Gainsbourg
Acteurs: Serge Gainsbourg, M. Damien
1974
Les diablesses
Anthony M. Dawson Jane Birkin, Hiram Keller, Françoise Christophe, Venantino Venantini, Serge Gainsbourg
1975
Sérieux comme le plaisir
Robert Benayoun Jane Birkin, Richard Leduc, Georges Mansart, Michel Lonsdale, Roland Dubillard, Jean-Luc Bideau, Pierre Étaix, Andréa Ferréol, Serge Gainsbourg
1980
Je vous aime
Claude Berri Musique: Serge Gainsbourg
Catherine Deneuve, Jean-Louis Trintignant, Gérard Depardieu, Alain Souchon, Serge Gainsbourg
1981
Le grand pardon
Alexandre Arcady Roger Hanin, Clio Goldsmith, Richard Berry, Serge Gainsbourg (figuration involontaire - il se trouvait là par hazard !)
1981
Reporters
Raymond Depardon Acteurs: Serge Gainsbourg (figuration involontaire !!- on le voit avec Catherine Deneuve à une réception chez Cartier....
1987
Jane B.
Agnès Varda Musique: Serge Gainsbourg
Jane Birkin, Jean-Pierre Léaud, Farid Chopel, Laura Betti, Charlotte Gainsbourg, Serge Gainsbourg (on l'aperçoit répétant avec Jane au Bataclan)
19??
L'histoire du soldat
Dessin animé américain.Igor Stravinski Voix: François Perrier (récitant), Serge Gainsbourg (le Diable) Sortie: 19??



Reconnaissance et
distinction


1959 : Grand Prix de l'Académie Charles Cros
1963 : Prix de la société des auteurs
1964 : Prix des créateurs
1965 : Grand Prix Eurovision de la chanson
1968 : Gold Leaf Award Canada
1969 : Triomphe du cinéma
1970 : Trophée Le métier pour la chanson "Je t'aime moi non plus"
1979 : 1 nomination Europe 1 pour l'année 78 (meilleur 45trs simple "Sea sex and sun)
1980 : 4 disques d'or 30 cm 1 disque d'or pour la Belgique 5 nominations Europe 1 pour l'année 79 (premier album français, premier auteur-compositeur-interprète, premier compositeur, troisième auteur)

Biographie : une BD en projet?

"Viens petite fille dans mon comic strip Viens faire des bull's, viens faire des WIP ! Des CLIP ! CRAP ! des BANG ! des VLOP ! et des ZIP ! SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ ..."
© Gainsbourg "Comic Strip"



Gainsbourg Bédéphile ?
L'homme à tête de chou se plaisait à évoquer la bande dessinée dans ses chansons.
La faute à l'air du temps ou à une passion plus profonde pour le neuvième art ?
Texte par Benoît Mouchart.


De son propre aveu, les premières amours de Gainsbourg pour les " filles des bulles " remontent à l'enfance :
" La bande dessinée m'est arrivée au cerveau d'un seul coup, il y a longtemps : j'ai eu les numéros 1 de Mickey et de Robinson. C'était en 1936-37 : je me souviens de Luc Bradefer dans Robinson. Dans Mickey, il y avait la tante dont on traduisait le nom par Madame Bellecour et puis l'oncle, qu'on appelait Monsieur Dusabot. Dans la grisaille de mon enfance, c'était un univers utopique en couleurs primaires. Pim Pam Poum, c'était extraordinaire ! ", confiait l'auteur de " La Javanaise " à Michèle Costa-Magna, en 1979, dans le numéro 23 du magazine.

Gainsbourg évoque d'ailleurs ces lectures de jeunesse (Tarzan, Jim la Jungle et Luc Bradefer) dans " King Kong ", une chanson écrite pour une revue de Zizi Jeanmaire, mise en scène par Roland Petit en 1972 au Casino de Paris. La nostalgie éprouvée par Gainsbourg pour ses héros d'enfance et pour les publications Opera Mundi ne s'étend pas tout de suite au neuvième art en général.
Ainsi, le 16 juin 1963, il déclare à Denise Glaser, dans l'émission Discorama :
" Je me soucie peu du tirage de Tintin, du tirage de Babar. "

La mode du " pop-art ", il est vrai, n'est pas encore venue. À l'automne 1964, Gainsbourg jettera pourtant plusieurs titres de chansons sur un brouillon comme " Pauvre Lola ", " Ford Mustang ", " Docteur Jekyll et Mister Hyde " et… " Olive, Popeye et Mimosa ", qui ne dépassera jamais le stade du projet.
Mais, tout comme Luc Bradefer ou Pim Pam Poum, les personnages de Segar appartenaient à sa connaissance enfantine de la BD, sans rien révéler de sa curiosité potentielle pour les bandes contemporaines.
Les choses changent au milieu des années 60 : la bande dessinée devient alors un phénomène de société, voire un élément majeur de la contre-culture. Cette seconde alternative s'exprime dans la collection " Terrain vague " d'Eric Losfeld, qui publie, à partir de 1964, Barbarella de Forest, Jodelle et Pravda la survivreuse de Guy Peellaert ou Lone Sloane de Philippe Druillet.
L'érotisme de ces nouvelles bandes dessinées ne laisse pas indifférent Gainsbourg. Aussi, lorsque la productrice Daisy de Galard lui demande de composer et d'interpréter, pour Dim Dam Dom, une " comédie musicale graphique " de Jean-Claude Forest, le chanteur ne se fait pas prier.
Diffusée à partir du 28 octobre 1965, Marie-Mathématique est une série de six films d'animation noir et blanc de cinq minutes, qui met en scène (selon la presse de l'époque) " la première héroïne TV de science-fiction ". Les lyrics interprétés par Serge Gainsbourg (et écrits dans une forme fixe ancienne, le virelai, par l'écrivain André Ruellan, beau-frère de Forest) participent pleinement à la réussite de cette adaptation de BD à la TV :
" La voix de Serge contribuait beaucoup à l'ambiance érotique qui se dégageait de Marie-Math. Parfois c'était un chuchotement chanté qui donnait au spectateur l'impression de pénétrer dans l'intimité de cette petite héroïne ", analysait Jacques Lob dans Giff-Wiff n°22.
En 1966, la complicité artistique de Serge Gainsbourg et Jean-Claude Forest est telle que le premier glisse un clin d'œil au second dans sa chanson " Qui est in, qui est out " :
" Barbarella garde tes bottIN's/Et viens me dire une fois pour tOUT's/Que tu m'aimes/Ou sinon/Je te renvoie à ta science-fiction . "
Comme s'il voulait prolonger la vague de reconnaissance du neuvième art dans les médias, Gainsbourg se plait à exalter la sensualité des nouvelles héroïnes de BD. En 1967, il écrit la comédie musicale Anna et fait chanter " Roller-girl " à Anna Karina :
" Je suis la fille des bulles/La Lolita des comics/Une des plus dangereuses/Des bandes dessinées ".
Quelques mois plus tard, Phillips édite le super 45 tours Mr Gainsbourg où figurent quatre titres orchestrés par David Whitaker (également à l'époque arrangeur des Rolling stones et de Marianne Faithfull) : " Torrey canyon ", " Chatterton ", " Hold-up " et, surtout, " Comic strip ".
Cette chanson offre à Gainsbourg l'occasion de jouer avec les onomatopées et le franglais, en associant une nouvelle fois une figure féminine érotique à la BD :
" Viens petite fille dans mon comic strip/Viens faire des bulles, viens faire des WIP ! ".
Lorsque François Reichenbach et Eddy Matalon mettent en images " Comic strip " dans le fameux Show Bardot, ils font appel au dessinateur Tito Topin pour imaginer un décor psychédélique encombré de ballons multicolores. Plus sensuelle que jamais, BB y apparaît grimée en une Barbarella étonnamment brune… En accord avec la mode bédéphile encouragée par le pop-art, Gainsbourg incarne, l'année suivante, un super-héros aux côtés de Donald Pleasence, John Abbey, Yves Montand et Delphine Seyrig, dans le film Mister Freedom du réalisateur-photographe William Klein. Métaphore de la guerre froide, ce film " extrêmement pop " décrit les conflits qui opposent le justicier yankee Mister Freedom et son homologue russe, Moujik Man… " C'était la folie, on s'amusait comme des gosses, confie Klein à Gilles Verlant. À un moment, avec Rufus, Serge menait un commando de Freedom Fighters qui fondait sur un boulanger, puis sur une vieille dame qu'ils bombardaient de farine et de tartes à la crème . "

Toutes les marques de sympathie que Gainsbourg témoigne envers la BD contribuent à lui donner, sans doute malgré lui, le statut de porte-parole de la cause bédéphilique. Ainsi, en janvier 1972, participe-t-il à une émission spéciale de Jean-Christophe Averty entièrement consacrée au neuvième art : Comics Club : petits dessins pour grandes personnes.
Dix ans plus tard, il remettra le couvert dans L'Impeccable/Les Enfants du rock de Philippe Manœuvre et Jean-Pierre Dionnet, et on le verra également sur le plateau du fameux Droit de réponse de Polac consacré à Charlie Hebdo…
En 1970, quelques mois avant d'enregistrer la mythique Histoire de Melody Nelson, il exécute l'adaptation française de la chanson du dessin animé Un petit garçon appelé Charlie Brown. Visiblement peu inspiré par la bluette sirupeuse de Rod McKuen, il égrène des vers peu appropriés à l'esprit ironique de Peanuts :
" Un petit garçon comme Charlie/À qui jamais rien ne réussit/Ça se casse la figure/À tous les coins de la ville/Dieu que la vie est dure pour Charlie ".

Si l'on excepte cette œuvre de commande, la bande dessinée est souvent pour Gainsbourg une manière poétique (voire naïve) de voir le monde. Dans " Panpan cucul " (sur l'album Vu de l'extérieur, en 1973), le chanteur s'exclame par exemple : " S'échappant de son p'tit valseur/Comm' d'une bande dessinée/Les étoiles de la douleur/Se mettent à scintiller ".
Mais Gainsbourg va beaucoup plus loin trois ans plus tard, dans l'un de ses meilleurs concept-albums : L'Homme à tête de chou. Avec " Marilou sous la neige ", la bande dessinée devient une métaphore de la femme superbement filée :
" De ma Lou en bandes dessinées je/Parcourais les bulles arrondies/Lorsque je me vis exclu de ses jeux/Erotiques j'en fis une maladie/Marilou se sentait prise au piège/Tous droits d'reproductions interdits/Moi naïf j'pensais que me protégeaient/Les droits du copyright Opera Mundi. "
La bande dessinée fait désormais partie intégrante du paysage mental de Gainsbourg.

Dans son " conte parabolique " paru chez Gallimard en 1980, Gainsbourg fait de son " héros " Evguénie Sokolov, peintre pétomane spécialiste du gazogramme, un dessinateur de BD alimentaire : " À vingt-trois ans, ayant dilapidé en voitures anciennes et sorties nocturnes le maigre héritage qu'à son trépas m'avait légué mon père, vint pour moi la nécessité de gagner quelque argent. C'est ainsi que je dus à mes troubles pathologiques l'idée d'un personnage de comic-strip qui après plusieurs refus chez divers éditeurs devint un best-seller sous le nom de Crepitus Ventris, l'homme à réaction, copyright Opera Mundi, nouveau Batman propulsé par ses propres vents, lesquels j'explicitais par des étoiles de douleur, bulles oblongues ou ballons explosifs sortant de son héroïque fondement et dans lesquels j'inscrivais selon mes humeurs mes Zoop ! Vroosh ! Wham ! Pow ! Swish ! Vraoum ! Va-voom ! Plomp ! Whew ! Foom ! ou Flutter ! " L'évocation de la BD est toutefois beaucoup moins valorisante ici que dans ses précédentes occurrences : elle est devenue un moyen de survivre, et non une fin en soi. En 1981, Gainsbourg invente officiellement son double médiatique Gainsbarre dans la chanson " Ecce Homo ", sur l'album Mauvaises nouvelles des étoiles. Sur ce 33 tours reggae, le chanteur interprète une comptine vantarde de son cru, qu'il déclamera sans musique en 1985, sur la scène du Casino de Paris : " Mickey Maousse ". Ici, le nom de la souris de Disney devient le sobriquet du " gourdin dans sa housse " de notre pervers pépère national. Au sujet du rongeur à grandes oreilles, Gainsbourg avait déjà déclaré en 1979 :
" Je n'aime pas les bandes dessinées qui se voudraient érotiques. Je préfère les héros asexués, je préfère Mickey avec sa queue derrière plutôt que ceux avec la queue devant ! "


En 1982, lorsque Métal Hurlant commence à publier la seule bande dessinée jamais écrite par Gainsbourg, les choses sont très claires : Black Out n’est pas un projet spécifiquement imaginé pour la BD, mais un scénario de film, qui n’a trouvé aucun producteur et qui traîne dans les tiroirs du réalisateur de Je t’aime moi non plus depuis cinq ans. Robert Mitchum, Dirk Bogarde, Alain Delon, David Bowie et Robert de Niro ont refusé de l’interpréter.
Gainsbourg aurait sans doute totalement renoncé à cette histoire si un jeune dessinateur, Jacques Armand, n’avait pas frappé à sa porte :
"C’est un bon petit gars, il voulait illustrer mes chansons, explique Gainsbourg à Philippe Manœuvre. (…)Moi, cossard, je lui jette "Blackout". Il m’appelle le lendemain, déchaîné, fou de joie. Et voilà…"
Le résultat n’est guère convaincant, il faut bien l’admettre : Black-out est un huis-clos psychologique, où un scénariste de cinéma se dispute avec sa femme et sa maîtresse, pendant la grande coupure d’électricité de Los Angeles. Le dessinateur est bien en peine de mettre en image ce scénario bavard, qui alterne aphorismes et références littéraires avec une certaine prétention. Pour ne rien arranger, comme Gainsbourg le précise lui-même, "RIEN n’arrive" : c’est-à-dire que l’histoire est totalement dépourvue de rebondissement et d’action…
Bref, le lecteur baille et dit "bye, bye !", non sans regretter que Gainsbourg n’ait pas pris la peine d’écrire un scénario de BD… Dans Pilote mensuel #135, le chanteur commentait l’expérience de Black-out au micro de Marie-Ange Guillaume avec beaucoup moins de fougue que dans Métal Hurlant : "C’était un scénario de film. Un lascar m’a demandé un sujet, je lui ai refilé, c’est tout."
Dans la même interview, il se montre toutefois enthousiaste quant il livre sa définition du neuvième art : "La BD, c’est comme le cinéma. On est peut-être plus libre. On peut faire des étoiles de douleur, des bulles, on peut prendre un pain dans la gueule, et la case d’après on n’a plus rien…"
Une conception poétique et superficielle de la bande dessinée qui ne suffit pas à faire de Serge Gainsbourg, obsédé par la dichotomie entre arts majeurs et arts mineurs, un authentique bédéphile. Il fut au mieux un sympathisant nostalgique. Au pire, un opportuniste surfant avec talent sur la vague médiatique.

Gainsbourg scénariste de BD
Interview "Metal Hurlant"
Réalisée par P.Manoeuvre en 1987.

Synopsis BLACK OUT :

A Los Angeles, dans sa villa, durant une panne d'électricité générale, le scénariste Leslie Anderson, sa femme Angela, fille d'un producteur connu, et sa maîtresse Alice, vivent à la lumière des phares d'une Cadillac un drame noir et passionnel ressemblant étrangement au dernier scénario du maître de maison.



Serge Gainsbourg : "Blackout, ça aurait dû être un film. Seulement voilà... (ici il allume une Gitane et savoure la première bouffée avant de l'abandonner dans un cendrier anonyme). Voilà...

Ma première idée, c'était Isabelle Adjani et Jane Birkin dans les rôles féminins et Dirk Bogarde dans le rôle masculin.
Il me reçoit chez lui, à Grasse, très gentleman et là, handicap, il venait de faire " Providence " et il me dit en préambule :
-" Je vous préviens, si c'est trop noir, je le fais pas ".
Tout ça très British, très courtois, mais il refuse le film. Il voulait une comédie.

Seconde tentative, je demande à Robert Mitchum, que je vois dans une boîte à Paris, complètement pété. La prise de contact est difficile, il vient d'assommer un photographe...
Alors le lendemain, je vais le voir au Raphaël. Je me dis merde, quand même, c'est Mitchum mais je suis Gainsbourg !








Source : http://www.tetedechou.com/plansite.htm

[url]
Fichier attaché :
[/url]
je rematte les sitcoms d'AB sur AB1

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.